> > Est-il normal que vous profitiez de votre immunité parlementaire pour diffamer, sans crainte de poursuite judiciaire, les 700 000 personnes qui ont signé une pétition qui vous déplaît ?
> > Car votre lettre ouverte adressée au mandataire et aux autres responsables de ce grand mouvement populaire est une insulte à chacun des signataires.
> > Comment, alors que vous ne me connaissez pas, pouvez-vous écrire que je suis "dans le déni d'homophobie". Des liens me rapprochent de Patrice Bloche, qui a porté avec vous, si je ne m'abuse, le PACS. Et vous vous permettez de me diffamer publiquement !
> > Dans votre servile précipitation pour faire adopter clandestinement un projet qui bouleverse profondément notre organisation sociale, vous n'hésitez pas à ajouter à vos propos méprisants une couche de morale.
> > Vous estimez, vous affichant catholique, que les sommes collectées auprès des pétitionnaires auraient mieux été utilisées pour aider les plus démunis. Je vois que la volée de bois vert adressée à Cécile Duflot, lors d'une intervention analogue et parfaitement inappropriée, ne vous a même pas servi de leçon.
> > Alors je vous pose la question :
> > Allez-vous demander la suppression du CESE et de son budget de 38 millions d'euros en vue de le redistribuer à des organismes caritatifs : au lieu de nourrir quelques centaines de personnes qui le composent et le font fonctionner, ou pourrait allouer plus de 1000 € par an à trente
> > cinq mille familles qui en ont besoin ?
> > Allez-vous proposer de redistribuer la plus grande part de la cagnotte d'un milliard et demi d'euros, destinée à payer une grasse retraite à quelques centaines de sénateurs ? Ce sont un million de familles qui pourraient alors avoir au moins 1000 € supplémentaires.
> > Vous me permettrez donc de vous renvoyer à cette page d'évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu chapitre 7, versets 3 à 5 ( la paille et la poutre) que vous pourrez méditer à loisir.
> > Je me réserve de diffuser ce courrier aussi largement que vous l'avez fait du vôtre.
> > Croyez, Monsieur, à mes salutations distinguées.
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> >
> > A Monsieur Jean-Pierre MICHEL, sénateur de la Haute-Saône, 1er Vice-président de la commission des lois, es qualité
> > Il est très rare de voir une telle désinvolture, un tel mépris d'un sénateur à l'égard de celles et ceux qui ne pensent pas comme lui.
> > C'est un déni de citoyenneté et d'égalité!
> > Votre lettre du 26 février 2013 en est un exemple, un cas d'école, un chef d’œuvre à soumettre aux générations futures de l'école de magistrature !
> > 1- D'abord vous ne voyez pas "l'utilité de (nous) entendre". A celui qui est sourd, il est en effet utile de refuser d'entendre 1 million de personnes. Ces gens-là sont-ils des sous-hommes. Vous avez une étonnante conception de l'égalité qui exclue péremptoirement de votre horizon au moins 700 000 demandeurs (les pétitionnaires du CESE). On frémit à l'idée de savoir que vous avez été magistrat (faut-il vous le rappeler?)... Avec vous, la Terreur de 1793 et Robespierre ne sont pas loin.
> > 2- Ensuite, parlez-vous français?
> > La question se pose, cher Monsieur, puisqu'en effet vous considérez qu'un million de gens (au moins) qui défilent dans la rue calmement sont dans "le déni d'homophobie" avec des slogans du type "un papa, une maman" ; "tous nés d'un homme et d'une femme", "un père + une mère, c'est élémentaire" ou encore "pour la filiation , père, mère, enfant"... Vous-même, n'avez-vous pas eu un père et une mère (faut-il vous le rappeler?). Tout cela c'est du français. Où est "la pire des homophobies", comme vous le dites ? (à vous lire, il y a des homophobies supportables!!)
> > A vous lire encore, il faut comprendre, cher Monsieur, que les slogans des partisans de votre loi sont des douceurs qui font chaud au coeur, et caressent l'oreille de tout philanthrope comme vous. Je cite (la manif "pro mariage Gay" à Paris fin janvier 2013 ) : "Si Hollande recule, on l'encule"; "Homophobe on t'encule"; "Vivement l'inceste et la zoophilie", «Oui à l'amour, non au goupillon»; "Jésus a 2 papas et 1 mère porteuse"; "Frigide, suce ma frite!";"Une sodomie c'est bon pour le moral"; "Promis si on se marie, on s'habillera pas en drag queen"; "priez pour nous, on baise pour vous"; "Marie premier mère porteuse";... Mais j'arrête là les citations de ce que vous couvrez par votre autorité.
> > 3- En outre, vous vous dites catholique (sic).
> > Comment comprenez-vous cette phrase dans la Genèse : "homme et femme il les créa (Gn1,27) " et ensuite "soyez féconds,...". C'est la base (faut-il vous le rappeler?). On lit ailleurs dans ce qui devrait toujours être pour vous l'Ecriture Sainte, à propos du mariage homme-femme : " Eh bien! ce que Dieu a uni , l'homme ne doit point le séparer (Mc 10, 6-9) ", (faut-il vous le rappeler?). Dieu a-t-il uni l'homme à l'homme et la femme à la femme?
> > Si vous êtes catholique, cultivez-vous un minimum et donnez donc de meilleurs conseils !
> > Votre position de rapporteur de cette loi du "mariage pour tous" ne vous met pas au-dessus de vos frères, mais à leur service (faut-il vous le rappeler?). Commencez donc par recevoir ceux qui vous le demandent humblement, sans les jeter aux orties comme vous le faites. Le Christ lui-même reçu tout le monde, même des prostituées (faut-il vous le rappeler?), et il les a tous écoutés. Ensuite, laissez à chaque catholique la liberté de choisir combien donner et là où il veut donner son argent gagné à la sueur de son front (lisez donc " l'Obole de la veuve", Mc 12,41-44).
> > 4- Vous vous dites "choqué" ? Retournez en classe d'histoire! Votre attitude est celle d'un négationniste qui veut ignorer comment des idées fausses (nazies ou autres Pol-Pot, Kim Jong-un, plus prés de nous) ont perverti des esprits et finalement abouti à des horreurs lorsque leurs auteurs les ont mises en pratique.
> > 5- Vous vous dites "choqué" ? Par ce refus et ce mépris écrit et signé, aujourd'hui vous êtes indigne de siéger au Sénat. A ce titre je vous renvoie votre lettre signée de votre main, car, choqué comme 700 000 autres sous-citoyens, je la considère comme une insulte grave et intolérable, non seulement à ceux qui vous ont demandé audience, mais aussi à tous ceux qu'ils représentent. Il faudra vous habituer à l'existence de gens qui n'ont pas envie de vous ressembler.
> > 6- Souffrez que, comme vous, je publie cette lettre et la mette en copie à qui bon me semble.
>
Veuillez agréer l'expression de mes salutations distinguées.
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